Mois : février 2012

« L’appel du large »

Alors qu’il a à peine 10 ans Gaëtan Pichaud découvre les célèbres statues « Moaïs » de l’Ile de Pâques … à la télévision. « Comment y aller ? » se surprend-t-il à  demander à sa mère. L’envie de les voir de plus près le taraude pendant dix ans. Sa décision est prise. Il quitte ses études pour effectuer son service militaire et  finit par s’envoler pour Tahiti, puis Hao également connu sous le nom de l’île de l’Arc. Pendant un an, la vie au sein de la communauté polynésienne et surtout les échos des Marquises rebondissent dans la tête du jeune soldat. Après un passage à Nuku-Hiva où il fait la connaissance d’Edgar, sculpteur de la famille Tamarii  qui lui offre un tiki, cet ancêtre mi-humain mi-dieu qui fut le premier homme, il se pose enfin à l’Ile de Pâques, où il découvre les géants de pierre non sans une grande émotion. « La découverte a duré 15 jours et le retour s’est fait la boule au ventre » nous confie l’artiste, les pensées ailleurs. Un retour en France, puis un nouveau départ pour Nuku-Hiva, écourté en raison d’un manque d’argent.

 » Rendre hommage aux arbres »

 » J’ai alors acheté des outils et du bois, trouvé quelques pierres et c’était parti, poursuit Gaëtan enjoué. La passion avait pris le dessus, moins de surf, plus de taille, et surtout les souvenirs qui jaillissaient en moi ». Cette passion venue de Polynésie lui a permis de découvrir autre chose, une société à part entière, le monde des arbres. « Sans eux je ne pourrais rien faire ». Et c’est les yeux brillants qu’il remercie toute cette végétation qui nous permet de respirer dans tous les sens du terme.

Gaëtan nous livre ses objectifs. « Je souhaite avancer sur le chemin de la vie en continuant de plus en plus à ornementer le quotidien de chacun, rendre hommage aux arbres et réussir à mettre en forme et volumes ce qui se cache au plus profond de la matière qui reste à découvrir … »

Gaëtan parcourt la France depuis 5 ans avec ses sculptures, mais avoue ne rien faire dans sa région. Il a décidé de faire en sorte que cela change. « Je suis curieux de voir comment mes sculptures vont être perçues. Tous les regards sont porteurs de réponse. J’arrive à un carrefour dans mon travail, poursuit-il, et il se situe en Loire-Atlantique ».

Artiste accompli, il sera présent les 9 et 10 juin à Mauves-sur-Loire.

Plus d’information sur Gaëtan Pichaud ICI


« L’art est un mode de vie »

Voilà maintenant plusieurs années que Stéphane Dufresne, sculpteur sur bois, métal et pierre, a quitté sa province de Québec, le fleuve St Laurent et les Grands lacs pour poser ses valises dans la région nantaise et plus précisément à Vigneux de Bretagne.

C’est dans cette commune, située sur le Sillon de Bretagne, que Stéphane a rénové une vieille grange en pierres qui est devenue petit à petit son lieu de vie et de travail.

« Je sculpte, je fabrique des bijoux, je fais de la musique depuis presque toujours« , aime à raconter notre sculpteur québécois. Et s’il n’aime pas trop se poser de questions à ce sujet, il conçoit que l’art est pour lui un mode de vie plus qu’autre chose.

Sans cesse motivé par le désir de découvrir de nouvelles avenues, il fait de la matière son véhicule. Il aime travailler les formes, les lignes pures au travers du corps. Il recherche l’harmonie des volumes, les courbes sensuelles.

« Plus le temps passe, plus je me rends compte du côté très matière qui est en moi, se confie naturellement Stéphane, ce côté manuel-artisan, ce besoin simple mais viscéral et instinctif de transformer cette matière et peut-être de me transformer à travers elle ». On comprend mieux pourquoi Stéphane est toujours à la recherche du plaisir au travers de la création.

« De nombreuses rencontres enrichissantes »

Artiste dans l’âme, Stéphane consacre aussi beaucoup de temps à la musique et travaille actuellement sur un projet « mais je ne sais pas encore sous quelle forme il sortira … affaire à suivre » précise t-il.

L’idée d’exposer à Mauves-sur-Loire pour la première fois l’enchante particulièrement. Il en a entendu parler par ses amis sculpteurs et souhaite y faire de nombreuses rencontres enrichissantes.

Du Saint Laurent à la Loire il n’y a qu’un pas, et gageons que les ligériens sauront accueillir chaleureusement notre sculpteur québécois, comme ils ont pu le faire au « festival des arts » de la Haie-Fouassière en 2010, aux journées « l’art prend l’air » ou encore au symposium de sculpture de Montjean-sur-Loire.

Plus d’informations sur Stéphane Dufresne ICI

Touche pas la lune

 

 » Sur chaque montagne, un arbre … »

 

L’arrivée d’ Alain Carau à la sculpture sur bois n’est pas le fait du hasard. « Je suis originaire de Grenoble, pays de forêt donc de bois par définition » précise l’artiste.  Stendhal disait de cette ville « au bout de chaque rue, une montagne … ». Adolescent, Alain pensait « sur chaque montagne, un arbre … » ce qui l’a naturellement incité à effectuer son apprentissage en ébénisterie. Son parcours professionnel le mènera pendant de nombreuses années dans différents ateliers, avant de créer le sien il y a près de 30 ans dans lequel il commence par faire des meubles sur mesure.

C’est en arrivant à Mauves-sur-Loire qu’il se décide à explorer le bois d’une autre manière. Cela fait 12 ans qu’il a ainsi oublié le meuble pour se consacrer au tournage d’art. Puis, chemin faisant, la passion et le désir d’évoluer l’amènent à rajouter des parties sculptées sur les pièces tournées.

« Jouer avec le bois, matière vivante »

« Aujourd’hui, la sculpture prend de plus en plus de place dans ma vie et j’en suis heureux » se confie Alain. « J’ai tout naturellement envie de montrer mon travail, et le concept d’1 jardin 1 artiste m’attire par son originalité  et l’atmosphère particulière du travail à l’extérieur à laquelle je ne suis pas habitué ».

Alain est le « local » de cette nouvelle édition puisque Malvien d’adoption. Il y a deux ans, au Vallon, il avait conquis les nombreux visiteurs par l’originalité de ses œuvres. Cet amoureux du bois créé en effet des pièces extraordinaires, issues du bois brut, transcendées par les couleurs de chaque essence utilisée.

Cette année encore, nul doute qu’il saura séduire le public auquel il présentera avec passion et amour du métier ses nouvelles sculptures.

Tout va très bien madame la Marquise

« Mon premier poste à souder m’a offert la magie, la liberté »

C’est en 1962 que François Bazin-Bidaud, originaire d’Orléans, découvre les Beaux-Arts de Rouen. C’est également dans cet établissement qu’il rencontre Nicole qui deviendra sa femme quelques temps plus tard. Rapidement naît Valérie. L’arrivée de cette enfant oblige les Bidaud à travailler et obtenir des revenus fixes. François exerce donc comme professeur d’arts plastiques au Havre. Mais cet homme, au parcours atypique en mal de création, laissera assez vite tomber cette activité pour créer sa propre entreprise artisanale de meubles peints employant jusqu’à quinze personnes. Il expose en France, en Europe, au Japon, au Koweit.

Mais cette vie trépidante n’est pas la sienne. Il se remet à la sculpture tout comme sa femme s’est remise à la peinture. Son poste à souder, offert par ses enfants, lui permet de découvrir la magie et la liberté. Après avoir travaillé le bois sous forme d’assemblage,  François découvre cette « matière extraordinaire » qu’est le métal. « D’une tôle plate et neuve et d’un dessin, précise t-il, naissent des volumes décalés ».

« On est armé, on mène un combat, martèle François, bardé de cuir, de gants, de lunettes, et on s’attaque à ces tôles en deux dimensions, afin de leur donner une sensation de volume ».

« L’éclair de l’arc m’enivre »

Car François est un créateur, un artiste, même si sa modestie ne l’incite pas à employer ce mot. Il se définit tout simplement comme sculpteur métal. Il choisit ses thèmes

Lupanar

de façon aléatoire, en fonction de son état d’esprit du moment, mais quelque soit l’œuvre réalisée, elle dégage toujours une poésie certaine.

« J’ai un évident besoin de me confronter à la matière, dit-il en véritable passionné, les gerbes d’étincelles me stimulent, l’éclair de l’arc m’enivre. Lorsque la sensation de « définitif » s’installe, je laisse alors au spectateur le plaisir de s’approprier l’œuvre avec sa propre personnalité, sa culture et son passé ».

Cette passion qui lui procure beaucoup de plaisir et de bonheur qu’il veut faire partager va le mener sur les routes de France, exposant à Rouen, au Havre, dans le Midi, ou encore au festival des Arts Singuliers à Banne.

Avec sa femme Nicole, artiste peinte, et sa fille Valérie, sculpteur, l’art a encore de beaux jours devant lui dans la famille Bidaud.

Ayant fait valoir ses droits à la retraite depuis une dizaine d’années, le jeune septuagénaire s’est retiré au pays des Trois Rivières, plus précisément à Plessé (Loire-Atlantique).

Plus d’informations ICI sur François Bazin-Bidaud.

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Mano à mano

« Mes mains se nourrissent de mes sens »

Originaire de Gironde, Patrick Chevallier est un quinquagénaire aujourd’hui retraité. C’est en 2002 qu’il vient à la sculpture par le biais de la peinture. Perfectionniste, il suit des cours au Moulin Gautron à Vertou (Loire-Atlantique) où il s’initie au travail de l’argile.

Sa création est essentiellement tournée vers l’expression des sentiments à travers le corps humain. Il recherche sans cesse l’harmonie et la beauté plastique qui en découle. Il utilise pour cela de l’argile du Fuilet (Maine-et-Loire) commune réputée dans la région pour son activité de poterie.

« J’aime à insuffler par mon émotion l’esprit des personnes, partager ma passion, faire découvrir le travail de l’argile et le geste du sculpteur ». Artiste, Patrice Chevallier sait au travers de ses œuvres suggérer des sensations.

S’il est un rêve que Patrick ose dévoiler, c’est celui de s’attaquer un jour au bronze. Et du rêve à la réalité …

Il fait froid

Patrick est domicilié à Gorges, commune viticole du Pays Nantais. Depuis 2003 période de ses débuts, il a exposé dans divers salons de peinture ou de sculpture de la région nantaise, et a déjà à son actif plusieurs prix, dont le dernier en date est la médaille de bronze au salon international de Nantes Façade Atlantique en novembre 2011.

« 1 jardin 1 artiste, un hommage à la nature »

Buste - 2011

Pour la première fois, Patrick exposera à Mauves-sur-Loire. Pour l’artiste, ce rendez-vous entre un jardin et un artiste est l’occasion de rendre un hommage appuyé à la nature.

« Même si je ne réalise que des sculptures, il m’est nécessaire par le regard de prendre toute la dimension de notre environnement et de livrer mon art dans la diversité des expressions » ajoute Patrick, qui souhaiterait pouvoir s’exporter vers d’autres contrées.

Plus d’informations sur Patrick Chevallier ICI

L'artiste au travail

« Artiste métallo-sculpteur » »

Plumette

Annelise Nguyen est née à Chevreuse (Yvelines) d’un papa vietnamien et d’une maman suisse. Rapidement elle s’intéresse au modelage et au moulage d’après modèle vivant tout en poursuivant ses études. Diplôme des Métiers d’Art en poche, elle rejoint la fonderie de bronze et chaudronnerie d’art de St Rémy-la-Chevreuse. Après avoir obtenu une licence de soudeuse tous métaux, elle crée son premier atelier à bord d’une péniche à Conflant -Sainte-Honorine.

Depuis 1999 elle est sculpteur métal, artiste-auteur affiliée à la Maison des Artistes. Intervenante en arts plastiques en milieu scolaire pendant deux années, elle s’installe en Bretagne en 2002 où elle partage des ateliers avec un collectif de sculpteurs, plasticiens, photographes, les Rouillegorge. Depuis 2006 elle participe à la réalisation de muséographies.

« Mes sculptures sont proportionnelles à mon corps »

« J’aime fixer un instant et une sensation et les rendre visibles, les révéler à travers une sculpture. Je laisse sortir la ligne comme un souffle, puis construis et accompagne cet élan de mon travail physique. Mes sculptures sont proportionnelles à mon corps, et je pense que nous nous ressemblons d’une certaine manière » se confie l’artiste.

De galeries en expositions, de salons en marchés de l’art, Annelise a su s’imposer rapidement dans son domaine. Ses sculptures aériennes  fascinent par leur légèreté. Du fil de fer, un peu de tôle, un  coup de chalumeau et nous voici partis pour un voyage dans l’espace.

 » J’aime bien cette idée de ralentir le temps et l’espace, précise Annelise, la sculpture utilisant déjà les trois dimensions de l’espace. J’aime prendre le temps de contempler et de ressentir ».

Nul doute que nous prendrons nous aussi le temps de contempler et de ressentir ses oeuvres.

Plus d’informations sur Annelise Nguyen ICI

Lustre damier

La mère

« La terre m’a séduite d’emblée »

Les nombreux stages et formations effectués dans divers domaines artistiques au cours de longues années, ont permis à Claudette Baholet de découvrir la terre, matière qui l’a immédiatement séduite.

Travaillant dans le domaine de la santé, elle a su rapidement adapter cette expérience artistique à son activité professionnelle, tout en présentant depuis une dizaine d’années ses œuvres dans diverses expositions.

Depuis 2009, ayant mis fin à son activité professionnelle, elle consacre la plus grande partie de son temps à sa passion.

« Je me laisse guider par mon instinct »

Claudette travaille ses œuvres en modelage à partir de terre chamottée qu’elle traite de deux façons :
–    En Raku, technique asiatique provoquant  des craquelures où se fixe le carbone,
–    En cuisson primitive, technique laissant apparaître des nuances de couleur  et des parties enfumées.

La petite

Mais cette partie technique ne serait rien si elle n’était précédée et accompagnée de tâtonnements, de recherches, de découvertes et de plaisir. Le contact de la terre, le travail des engobes, des terres sigillées, du feu emmènent sans cesse Claudette vers  de nouveaux paysages, toujours différents, toujours magiques.

« Je me laisse guider par mon instinct pour les formes de mes personnages d’où doivent émaner une humanité, des émotions, de la magie » ajoute Claudette.

On l’aura compris, la démarche de l’artiste s’inscrit dans une recherche inventive. Femme de communication, Claudette sait partager sa passion avec le public avec lequel elle échange volontiers lors de salons et d’expositions.

Gageons qu’à Mauves-sur-Loire l’artiste ne sera pas en reste dans ce domaine.

Plus d’informations ICI sur Claudette Baholet

Souffle

Comme nous vous l’avons annoncé précédemment, et à raison de deux fois par semaine, nous allons vous présenter la vingtaine d’artistes qui nous fera le plaisir de nous accompagner les 9 et 10 juin prochains.

Peut-être les connaissez-vous déjà ou les avez-vous déjà vus, vous connaissez leurs oeuvres ou voulez en savoir plus, n’hésitez pas à nous laisser vos commentaires à l’issue de chaque présentation et ce dès lundi ou nous ferons connaissance avec Claudette Baholet, sculpteur sur terre.

Tous à vos écrans et à vos claviers.