Henri Bokilo Boursier – artiste plasticien

« Un engagement social »

Enfant rêveur, Henri Bokilo Boursier aimait ramasser des fossiles. « J’ai découvert le monde par le sol »  explique t-il. C’est en Franche-Comté qu’il passe son enfance, dans la seconde région la plus boisée de France. De là à dire que s’il est écologiste c’est peut-être lié à ses origines, il n’y a qu’un pas. Et pourtant c’est un vrai, un pur.  Mais c’est aussi « un choix philosophique et politique, une façon de vivre » aime t-il à préciser. Après des études à Strasbourg, Henri débarque à Paris pour y devenir photographe, sa première passion. Après plusieurs expériences dans ce domaine, il  se rend compte que la photo le sature. « J’avais envie de quelque chose de manuel ».

La peinture, la création du volume avec la sculpture et des installations deviennent alors son quotidien, tout en se consacrant toujours à la photo numérique. Particulièrement investi dans le mouvement social et la lutte syndicale, il enrichit sa vie artistique, associative et familiale au contact des gens. Il rejoint le 60Adada, laboratoire d’expérimentations artistiques à gestion collégiale à Saint Denis (93), Lecadratin, le festival Excroissance ou encore Arc en terre, foyer de créations.

« J’ai envie de respecter ce qui vit … »

On l’aura compris, Henri est sur tous les fronts et multiplie les activités. « Mais ce qui m’attire de plus en plus c’est travailler en harmonie avec la nature » ajoute t-il. C’est ainsi que depuis quelques années, il a commencé à sculpter non pas le bois mort, mais l’arbre vivant. Avec le temps les jardins sont devenus ses ateliers qu’il partage avec ses habitants et usagers pour un travail au long cours. « Les appels amicaux ou de la nature  m’entrainent régulièrement vers la Picardie avec l’association Arc en terre, l’Ardèche ou encore les Vosges » se réjouit Henri.

C’est à Saint Denis, où vit l’artiste, que vous aurez des chances de croiser sa grande silhouette, juchée sur un vélo d’âge incertain, le regard au loin et un léger sourire aux lèvres. Un regard peut être dirigé vers Mauves-sur-Loire et plus précisément le plateau de Bel-Air  où il nous présentera quelques œuvres sculptées de la série « Nous sommes là ». Et dans le bosquet de cèdres, une création in situ, « l’œil de la forêt » vous rappellera de ne pas « cédrer » à la déforestation.

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Henri Bokilo Boursier