« De Bobo Dioulasso à Tours »
C’est au Burkina Faso, près de sa mère et de son frère Djoumé, que Fodé Bayo apprend la sculpture et en fait sa profession en 1998 après avoir effectué ses études à Bobo Dioulasso. La persévérance de l’artiste le verra récompenser en 2006 par le prix du « meilleur sculpteur » au Salon International d’Artisanat de Ouagadougou, plus grande manifestation artisanale du continent africain.
La reconnaissance de son travail le mène l’année suivante à Paris, au salon Boucles d’Ébène, où il rencontre Pierre Landron, apiculteur à Vouvray. C’est lui, que Fodé considère aujourd’hui comme son « grand frère français« , qui a su convaincre l’artiste de s’installer en Touraine et plus spécialement en Indre et Loire. Dans cette région, si loin du Burkina Faso, Fodé a su s’entourer de nombreux artistes, dont ceux de l’association « Itinéraires ».
« L’homme qui n’a peur de rien »
Sculpteur sur bois et sur métal, Fodé est un homme de tête, sait ce qu’il veut, et n’a peur de rien. « J’aime servir les autres » aime t-il à répéter. Et cela, nous en sommes convaincus. Son implication dans sa région natale en est la preuve, puisqu’il est membre fondateur et président de l’Association des jeunes sculpteurs du Houet, responsable d’un atelier de sculptures à Ouagadougou, ou encore à l’initiative de la construction d’un Centre Unique à Bobo Dioulasso.
En France, il n’est pas non plus en reste avec ses réalisations. Il est notamment l’auteur de deux œuvres monumentales, « Saint Roch et son chien » à St Roch (37) et « L’arbre
des transmissions » à St Cyr sur Loire (37).
« Depuis mon arrivée en France, j’ai pu appréhender les normes et les goûts artistiques français. Mon savoir-faire, mon expérience et mes techniques de sculptures m’ont permis d’aborder la sculpture abstraite contemporaine sur bois et la sculpture métallique » se confie l’artiste.
Fodé Bayo expose régulièrement en Indre-et-Loire, sa région d’adoption, mais aussi à Marseille, à Paris, en Belgique et bien sur au Burkina Faso.
Aujourd’hui son rêve est d’exposer à New York, « avant 2015 … » précise t-il. Son porte-bonheur étant la force de la croyance, il n’y a qu’un pas pour que le rêve devienne réalité.
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