p style= »text-align: justify; »>
« Laisser mûrir l’intention »
Olivier Frémont est un autodidacte, « entré » en sculpture il y a une dizaine d’années, après un long processus de maturation qui aboutit à l’état de « s’autoriser à faire ». Il s’imprègne de la peinture, de la photographie, de la sculpture, visite des expositions marquantes pour lui, lit les écrits des artistes. La bascule intervient alors après avoir digéré toutes ces émotions.
« Pendant longtemps je me suis satisfait d’admirer les voies ouvertes par les autres. C’était avant cette rencontre avec le matériau. Rien ne s’était vraiment passé, mais sûrement en attente, l’intention mûrissait » souligne l’artiste. Puis un jour, il découvre « des bouts de rien oxydés« , qu’il va collecter, assembler, jusqu’à leur redonner vie, détournés de leur inutilité apparente.
Pour arriver à la finalisation de l’œuvre, il a fallu à Olivier tisser un réseau de contacts, personnages haut en couleur, ferrailleurs, récupérateurs, professionnels de la casse et du recyclage. Puis vient la collecte elle-même, passant par le choix des pièces, que l’artiste doit dégraisser, décaper, laver, gratter. « C’est la phase la plus ingrate, la plus sale et malodorante » précise-il. Mais elle permet de débusquer ce qui était noyé dans une gangue de boue, de graisse ou de rouille. Vient le stockage avant que ne mûrisse l’idée, et enfin la réalisation de l’œuvre avant qu’elle ne soit exposée.
« Mon petit Panthéon personnel »
Les influences de certains artistes le nourrissent et lui servent de socle et de ressources : Julio Gonzales, David Smith et Jean Dubuffet, avec quelques Nouveaux Réalistes composent « (son) petit Panthéon personnel » sur lequel il se concentre quand il cherche l’énergie pour avancer.
Cet artiste travaille avec des matériaux de récupération. Il a besoin des objets en état de dégradation, sans espoir d’avenir pour devenir, qui deviendront une fois passés entre ses mains, objets d’art animés. D’expositions personnelles à Nantes ou à la Rochelle, en expositions collectives à Nantes, Paris, Sallertaine ou Cholet, ou en expositions permanentes à la Galerie des Arts Pluriels à Nantes ou encore à la Galerie Open Eyes à Challain-la-Potherie (49), Olivier Frémont a su se faire une place dans le monde des artistes. Les matériaux qu’il ne se lasse pas de chercher dans les coins les moins reluisants du tissu urbain, friches industrielles et déchetteries ont encore de beaux jours devant eux, à condition de tomber entre ses mains.
Plus d’informations sur Olivier Frémont ICI.