Depuis que Patrick Sorin est enfant, il dessine. Le dessin l’accompagne toujours, surtout durant les périodes hivernales. Il réalise des portraits, des nus. La peinture l’accompagne aussi. Il travaille sur l’abstrait depuis 1995.
C’est en 1998 qu’il expose pour la première fois avec un ami, dans un bâtiment agricole. A cette exposition, il travaille à des réalisations conceptuelles sur l’utilisation du schiste ardoisier.
C’est pour Patrick un déclic. Déjà depuis longtemps il fabriquait meubles lampes et autres objets contemporains. La sculpture s’impose alors naturellement. Au début il utilise des matériaux faisant partie de son proche univers. Habitant sur les bords de la Loire, c’est le tuffeau qui retient sa préférence. Puis vinrent le schiste et le métal.
Au fil des années, schiste et tuffeau deviennent ses supports. L’utilisation des métaux ferreux devient pour lui une évidence, puis le métal un matériau de prédilection. Dès lors il expose cinq à six fois par an. Autodidacte il est toutefois dans la mouvance de Jean Clareboudt, décédé accidentellement en 1997 à l’âge de 53 ans, avec lequel il prévoyait de travailler. Patrick Sorin s’exprime et s’amuse en réalisant des sculptures que l’on pourrait qualifier de « tribales ».
Ses constructions symboliques,non religieuses, mêlent un travail sur la forme et l’esthétisme. Ses œuvres sont minimalistes; elle doivent exprimer l’essentiel avec le minimum d’éléments. Son art reste très contemporain. Les matériaux qu’il utilise, savamment ordonnés, semblent se jouer de la pesanteur, tant ils offrent au regard des lignes et courbes graciles, empreintes de fragiles élégances.