D’abord de bois et d’acier, mes sculptures sont ensuite recouvertes de pneus usagés découpés et assemblés à la façon d’une marqueterie.
Jouant des empreintes de cette matière noire que l’on pourrait croire sculptée de mes mains, mon travail s’inscrit dans une démarche de recyclage artistique et invite à s’interroger sur nos modes de production et de consommation. Mon œuvre s’attache donc à décrire les rapports douloureux de l’homme à ‟sa nature”.
En prenant ce qui nous manque le plus, le temps, je tente de faire de ces déchets surabondants et ô combien symboliques du système productiviste auquel nous nous abandonnons, de nouveaux biens précieux que l’on se transmettrait durablement.